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Ministère du Travail

Mesure globale et retombées locales - PPG

La compagnie PPG offre une gamme diversifiée de produits : optique, peintures et revêtements pour le marché de la construction, produits pour les secteurs industriels et du transport. La compagnie possède 125 usines dans plus de 20 pays. L’usine de Beauharnois, la seule du groupe au Québec, fournit des produits chimiques inorganiques d’usage industriel depuis 1990 et emploie une centaine de personnes.

PPG a introduit une politique de gestion responsable depuis une dizaine d’années. Le code des pratiques contient 150 exigences pour chacune des étapes du cycle de vie d’un produit. Elles couvrent la gestion des déchets, le transport, la formation des employés, un plan d’intervention d’urgence ainsi qu’une tribune d’information auprès de la communauté. Cette politique va plus loin que les normes ISO dans la mesure où elle comporte une évaluation rigoureuse de chaque étape, avec l’intervention d’un représentant de l’industrie qui examine les contenus et les résultats des procédés. L’Association canadienne des fabricants de produits chimiques (ACFPC) fait la promotion de la politique de gestion responsable pour que chacun de ses membres améliore sa performance de façon continue.

Augmentation liée au retour sur le capital

L’augmentation liée au retour sur le capital est une politique introduite par le siège social de l’entreprise, situé aux États-Unis, et vise l’ensemble des 24 000 employés répartis à travers le monde. De ce fait, bien qu’elle soit inscrite dans la convention collective de l’usine de Beauharnois, elle n’est pas négociable ni aucune de ses modalités, comme le spécifie d’ailleurs la convention.

L’augmentation liée au retour sur le capital a été appliquée en mars 2007. Lors des dernières négociations avec les cols blancs, un montant forfaitaire pour les années 2006 et 2007 fut octroyé. Ce montant a été calculé en multipliant le taux horaire de chaque employé par 3 %, compte tenu de la moyenne d’augmentation salariale attribuée au Québec et dans l’industrie pétrochimique. Par contre, pour les années 2008, 2009, 2010 et 2011, une augmentation de salaire de 2 %, 2 %, 2,5 % et 2,75 % sera appliquée directement sans montant forfaitaire.

Le calcul des augmentations salariales prévues pour 2010 et 2011 associe au montant forfaitaire un pourcentage dont l’importance dépend du retour sur le capital. Si ce retour ou rendement est de 8 % et plus, l’augmentation sera de 2,5 % la première année (2010) et de 2,75 % la deuxième année (2011). Si le rendement était inférieur à 8 %, l’augmentation accordée ne sera toutefois que de 1 % pour chaque année, mais un montant forfaitaire y serait ajouté (1 500 $ la première année et 2 000 $ la deuxième année). Ces éléments, qui combinent un niveau de bénéfices de la compagnie et des montants forfaitaires, représentent une innovation chez PPG et demeurent propres au Québec au sein de l’entreprise.

Du point de vue patronal, le montant forfaitaire constitue un avantage parce qu’il n’a pas d’effet sur les avantages sociaux, ni sur le régime des rentes, de retraite et les assurances. C’est une somme déboursée en une seule fois dont le montant fixe est connu d’avance.

Du point de vue syndical, l’obtention d’une prime est bienvenue. Le contexte économique est tel que les employés sont confiants de recevoir des primes régulièrement.

Pendant trois années consécutives, les employés ont reçu des bonis. Il faut souligner que ceux-ci sont substantiels puisqu’en 2006 chaque employé a encaissé 2 700 $.

Depuis six ans, les performances au Québec ont été excellentes, mais puisque la prime dépend des objectifs locaux des quatre usines, de la division et de toute l’entreprise également, le versement des primes ou bonis n’est pas garanti chaque année. Cela amène un élément d’inconfort chez les employés qui ont peu d’influence sur l’ensemble des objectifs. Toutefois, d’autres programmes permettent de maintenir la compétitivité de l’entreprise en matière d’avantages sociaux.


Informations obtenues de l’entreprise le 18 octobre 2007