Aller au contenu.

Ministère du Travail

La chasse aux syndicats communistes

L’anticommunisme, associé à la « guerre froide » entre le Bloc de l’Est et celui de l’Ouest, est particulièrement virulent dans les années 50. Les syndicats canadiens et québécois s’alignent sur la position des grandes centrales américaines. Ils votent des dispositions contre la présence des militants communistes à la direction des syndicats ou bien excluent carrément les syndicats dirigés par ces activistes. Au Québec, toutes les grandes organisations syndicales sont alors anticommunistes. 

C’est dans ce contexte que le gouvernement Duplessis vote en 1954 la Loi 19 qui consacre la politique discrétionnaire de la Commission des relations ouvrières et qui est appliquée depuis une dizaine d’années déjà. Cette loi, rétroactive à 1944, permet de refuser ou de retirer son accréditation à un syndicat qui compterait des communistes parmi ses dirigeants élus et ses permanents. Le premier ministre Duplessis se servira de la Loi pour faire pression sur le Syndicat des pompiers de Montréal et le forcer à signer une convention collective avec une hausse salariale de cinq sous l’heure. En effet, la police provinciale avait repéré, au sein de l’exécutif du syndicat, un syndicaliste âgé naguère membre du Parti communiste.