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Par Audrey Murray, avocate, vice-présidente, Service à la clientèle et développement

Depuis plus de 15 ans, l’industrie de la construction québécoise occupe une place importante tant sur le plan économique que sur celui de l’emploi. Elle offre actuellement près d’un emploi sur 20. Elle réunit des intervenants d’horizons multiples qui agissent à différents moments de la réalisation d’un projet de construction. Les gens des métiers du secteur de la construction mettent à contribution leur savoir-faire, la plupart du temps en chantier, une fois le projet dessiné, financé et autorisé. 

Bien qu’évoluant souvent à ciel ouvert, sur des chantiers maintes fois entrevus à l’intersection d’une rue ou d’une autoroute, le monde du travail de la construction paraît souvent opaque, différent, insaisissable. L’actualité des dernières années a d’ailleurs permis de mettre en avant-scène sa complexité, sa vulnérabilité au non-respect des règles et au crime organisé de même que les rapports de force qui s’y jouent. Qu’en est-il de la présence des femmes dans les métiers de la construction au Québec? S’agit-il de la dernière « taverne » fermée aux femmes de métier? L’industrie de la construction peut-elle se priver d’une main-d’œuvre féminine compétente? Et quel rôle incombe à la Commission de la construction du Québec (CCQ) et aux différents intervenants du monde de l’éducation et du travail en ce qui a trait à la présence des femmes de métier sur les chantiers de construction assujettis à la loi R-20?

Voilà les questions qui seront abordées à grands traits dans le texte qui suit et qui nous permettront notamment de faire état d’une consultation menée récemment par la CCQ en vue de l’adoption du nouveau Programme d’accès à l’égalité des femmes dans les métiers de l’industrie de la construction (PAEF).