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Ministère du Travail

La présence syndicale au Québec de 1997 à 2012 : Une analyse différenciée selon le sexe

Article de fond

La présence syndicale au Québec de 1997 à 2012 : Une analyse différenciée selon le sexe

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Par Alexis Labrosse

Introduction

Historiquement, au Canada, le taux de présence syndicale des hommes a toujours été supérieur à celui des femmes principalement parce que ces derniers occupent la majorité des emplois au pays. Cependant, les femmes ont pris de plus en plus de place sur le marché du travail, si bien que la part de l’emploi entre les hommes et les femmes a eu tendance à se rapprocher au cours des années. Parallèlement, le secteur des services a pris beaucoup plus d’importance que celui de la fabrication, ou l’on retrouve une forte proportion d’hommes. Selon Marie Drolet (2011), « Les transformations structurelles de l’économie canadienne, comme la tendance à se détourner des emplois du secteur de la fabrication, ont eu un effet d’une importance disproportionnée sur les taux de syndicalisation des hommes. » En 2005, Ernest B. Akyeampong remarque, à partir des données de Statistique Canada, que le taux de syndicalisation des hommes et des femmes au pays est maintenant presque identique. En 2006, les données présentées par ce même auteur font état d’un taux de présence syndicale légèrement supérieur du côté des femmes. En 2011, S. Uppal constate que ce phénomène se poursuit au pays. Selon lui, un des facteurs qui expliquent cette tendance réside dans le fait que « les femmes ont connu des gains disproportionnés au chapitre des emplois syndiqués ». Labrosse observe également qu’en 2012, contrairement à la situation qui prévaut au Québec, le taux de présence syndicale des femmes excède légèrement celui des hommes en Ontario et dans l’ensemble des autres provinces canadiennes. En outre, la part de l’emploi des femmes dans le secteur public est plus élevée que celles des hommes, et ce, partout au pays. De fait, un peu plus de 6 emplois sur 10 étaient occupés par des femmes dans ce secteur en 2012, et ce, tant au Québec et en Ontario que dans l’ensemble des autres provinces canadiennes. À l’opposé, la part de l’emploi des femmes dans le secteur privé en 2012 était d’environ 47 % en Ontario et de près de 45 % au Québec et dans l’ensemble des autres provinces canadiennes.