Analyse de l’incidence des formes d’emploi sur le respect de certaines dispositions de la Loi sur les normes du travail chez les salariés québécois non syndiqués
Volume 7, n° 3 – Été 2011
Chronique des partenaires
Articles de fond
- La gestion de la diversité des âges : problématique, enjeux et défis (par Diane-Gabrielle Tremblay)
- Les travailleurs expérimentés : une richesse pour le marché du travail (par Guylaine Baril)
- Les travailleurs vieillissants et les pratiques d’articulation emploi-famille : de quelles mesures bénéficient les personnes de 55 ans et plus et que souhaitent-elles? (par Elmustapha Najem et Diane-Gabrielle Tremblay)
- La politique japonaise de rétention des travailleurs âgés (par Junichiro Koji)
Résumés de recherches publiées
- Intentions des Québécois au regard de leur retraite : résumé d’une étude comparative Québec-Ontario (par Luc Cloutier)
- L’effet des pratiques de gestion sur le maintien en emploi et le recrutement des séniors (par Mutsumi Wilhelmy)
- Les stratégies des pouvoirs publics face au vieillissement de la main-d’œuvre : cas de la Finlande, de la Suède, de la France et des États-Unis (par Siham Abouaissa)
- Le programme « Ville amie des aînés » au Québec : une politique publique innovante en contexte de vieillissement? (par Juliette Rochman et Diane-Gabrielle Tremblay)
- Reprendre des études à l’heure de la retraite en France : une ouverture vers les retours en emploi? (par Aline Chamahian)
Chronique sur les pratiques organisationnelles
- Vieillissement et pratiques des entreprises (par Jean-François Guilloteau)
Chronique de veille internationale
- Les questions du travail ailleurs dans le monde (par Jean-François Guilloteau)
Analyse de l’incidence des formes d’emploi sur le respect de certaines dispositions de la Loi sur les normes du travail chez les salariés québécois non syndiqués
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Par Jean-Nickolas Dumaine et Maxime Perreault
1. Problématique
Depuis les années 1990, le travail atypique (travail indépendant, temporaire ou à temps partiel) fait l’objet d’une attention croissante de la part des chercheurs et législateurs québécois. D’une part, l’intérêt porté à ce phénomène résulte d’une proportion importante des emplois atypiques au sein de l’emploi total. D’autre part, plusieurs recherches ont montré que ces emplois se caractérisent souvent par des conditions de travail moins avantageuses que les emplois typiques (taux de syndicalisation plus faible, absence d’avantages sociaux, risque plus élevé d’accident de travail). Toutefois, aucune recherche ne s’est intéressée spécifiquement à la relation entre l’emploi atypique et les infractions aux normes minimales du travail.
La Loi sur les normes du travail (LNT), qui assure une protection minimale à tous les salariés, en particulier ceux sans convention collective de travail, se retrouve aujourd’hui confrontée à diverses formes d’emploi atypiques qui remettent en question quelques-uns de ses principaux fondements. En effet, celle-ci a été largement conçue sur le modèle de l’emploi salarié, permanent et à temps plein, dans les locaux de l’employeur et sous sa supervision directe. Déjà en 2003, le rapport Bernier avait identifié certaines lacunes de la loi.