Aller au contenu.

Ministère du Travail

Les travailleurs vieillissants et les pratiques d’articulations travail-famille : de quelles mesures bénéficient les personnes de 55 ans et plus et que souhaitent-elles?



Articles de fond

Les travailleurs vieillissants et les pratiques d’articulations travail-famille : de quelles mesures bénéficient les personnes de 55 ans et plus et que souhaitent-elles?

Télécharger l'article complet (515 Ko)Ce lien ouvre un fichier pdf dans une nouvelle fenêtre.

Par Elmustapha Najem et Diane-Gabrielle Tremblay

Résumé

On s’intéresse de plus en plus à l’articulation entre vie personnelle et vie professionnelle, ou à l’articulation emploi-famille, tout au long de la vie, et notamment chez les travailleurs vieillissants. On constate qu’avec le vieillissement de la population, les défis d’une telle articulation ne concernent plus seulement les parents de jeunes enfants, mais tout autant les personnes qui ont à s’occuper de parents âgés ou vieillissants, soit les ascendants ou conjoints, voire des proches non directement liés à la famille. De ce fait, il est intéressant de voir si l’offre de mesures a évolué dans les milieux de travail, notamment à l’endroit des travailleurs vieillissants, ceux de 55 ans et plus. Dans cet article, nous analysons les données canadiennes de l’Enquête sur le milieu de travail et les employés (EMTE) de Statistique Canada pour l’année 2005, soit les dernières disponibles. Nous nous intéressons donc aux modalités de travail du groupe de 55 ans et plus et aux mesures d’aménagement dont il dispose. Nous comparons la situation des hommes et des femmes, des personnes syndiquées et non syndiquées, des personnes mariées et non mariées et de diverses catégories socioprofessionnelles. Nous constatons notamment que les milieux syndiqués offrent davantage la semaine comprimée et affichent davantage à l’avance les heures supplémentaires, alors que les milieux non syndiqués offrent davantage les horaires variables, ainsi qu’une semaine réduite par suite d’une entente spéciale. Les personnes mariées bénéficient un peu plus de la possibilité d’effectuer du travail à domicile, qui est plus souvent payé. Enfin, étonnamment, les hommes bénéficient davantage d’horaires variables et de la possibilité de faire du travail à domicile, ce qui s’explique sans doute par les secteurs d’emploi et les catégories professionnelles auxquels ils appartiennent, alors que ce sont les femmes qui assument davantage les responsabilités familiales, notamment à l’endroit de parents âgés, et qui ont donc davantage besoin d’aménagement du temps de travail. Ce résultat est intéressant car il montre que la réponse des employeurs aux demandes de conciliation ne correspond pas exactement aux besoins, ou que les femmes n’occupent pas les emplois qui permettent le plus de souplesse en ce domaine. L’aménagement du temps de travail en fin de carrière demeure donc un défi pour nombre de travailleurs.

Volume 7, n° 3 – Été 2011

Mot de la rédaction

Articles de fond

Résumés de recherches publiées

Chronique sur les pratiques organisationnelles

Chronique de veille internationale