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Par Luc Cloutier

La question des départs à la retraite suscite toujours beaucoup d’intérêt et de préoccupations compte tenu des nombreux départs prévisibles de la génération des bébé-boumeurs (1946-1966). En 2011, les personnes nées en 1946 auront 65 ans, soit l’âge de pleine admissibilité aux principaux programmes publics de revenus de retraite québécois et canadien. Les sorties du marché du travail devraient donc s’accélérer dans les prochaines années. Une récente étude de l’Institut de la statistique du Québec a fait le point sur les intentions des travailleurs âgés de 50 ans et plus au Québec quant à leur retraite. Trois thématiques ont ainsi été étudiées : l’âge prévu de la prise de la retraite, les intentions après la prise de la retraite et l’intérêt du travailleur à poursuivre sa carrière compte tenu de la présence ou non d’aménagements favorables à cet effet. Les tableaux suivants présentent quelques résultats de l’étude qui porte sur la situation du Québec et celle de l’Ontario.

Dans l’ensemble, les Québécois âgés de 50 à 54 ans prévoient quitter le marché du travail plus hâtivement que leurs homologues ontariens (voir tableau 1). En effet, plus du tiers des Québécois dans ce groupe d’âge prévoient partir avant 60 ans alors que cette part est de moins de 25 % chez les Ontariens. Ces derniers envisagent d’ailleurs dans une proportion nettement plus élevée (40 % contre 22 %) de ne prendre leur retraite qu’à partir de 65 ans. Ce comportement chez les travailleurs ontariens quant à une prise de la retraite plus tardive s’observe tout autant chez ceux ayant 55 ans et plus. L’étude présente également d’autres résultats selon le sexe et le secteur d’appartenance et ceux-ci montrent, la plupart du temps, des intentions d’une retraite beaucoup plus hâtive au Québec.